Toys « R » Us en liquidation : quand le monde du jouet va mal
Salut tout le monde !
Aujourd’hui, je reviens avec un triste article pour le monde du jouet et de l’enfance. En effet la chaîne de magasins américains Toys « R » Us vient de déclarer la liquidation de ses magasins. Ce n’est pas tout ! En France, c’est le groupe Ludendo (propriétaire de la chaîne de magasin La Grande Récré) qui est placé en redressement judiciaire. Découvrez pourquoi dès maintenant, dans cet article.
Toys « R » Us en liquidation :
Commençons par le géant Toys « R » Us. Malgré son rachat en 2005, l’enseigne a été déclarée en faillite en septembre 2017. Aujourd’hui, sa mise en liquidation menace 735 magasins et plus de 33 000 emplois.
Toutefois, plusieurs pistes sont en discussion pour les magasins de la firme. En effet, le groupe pourrait rattacher certains de ses magasins bénéficiaires des Etats-Unis, à la branche canadienne du groupe. Pour les magasins Toys « R » Us présents dans les autres pays, rien n’est encore décidé.
Dans certains médias, on peut déjà lire que les gérants souhaiteraient minimiser l’impact de la fermeture de la branche américaine, sur le reste du groupe. Cependant, au Royaume-Uni, Toys ‘R’ Us a été placé fin février sous administration judiciaire. Cela pourrait conduire à la liquidation de 105 magasins et à la perte de 3 200 emplois.
Ensuite dans d’autres médias, on peut lire que groupe prévoient une « réorganisation » et un « processus de vente » pour ses activités au Canada, en Asie, en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Toys ‘R’ Us aurait indiqué que les options restaient ouvertes pour ses autres activités à l’étranger, dont ses magasins en France. Cela concerne aussi l’Australie, la Pologne, le Portugal et l’Espagne. En France, le groupe possède 48 magasins.
Enfin, dans quelques jours, on sera définitivement fixés sur le sort de cette grande enseigne…
La Grande Récré en redressement :
Ensuite, parlons de La Grande Récré. Depuis ce mois de mars 2018, l’enseigne a été placé en redressement judiciaire par le Tribunal de Commerce de Paris. Le but étant de permettre à l’entreprise de voir si elle peut redresser sa situation et payer ses dettes.
Vous vous demandez certainement comment ils en sont arrivés là ? Disons que les ventes pour Noël (2016 et 2017) n’ont pas du tout été à la hauteur de leurs attentes. Le groupe a vendu beaucoup moins que prévu, ce qui l’a mis dans une situation difficile.
Pour tenter de remonter la pente, le groupe a revendu sa branche britannique. Il s’est aussi déjà débarrassé de quelques-uns de ses magasins déficitaires et en a passé d’autres en franchise. Aujourd’hui, le groupe recherche un investisseur.
D’où viennent ces difficultés ?
En fait, si les enseignes de jouets ont autant de difficultés, c’est à cause de plusieurs choses.
D’abord, il y a les sites de vente en ligne (Amazon notamment), qui ont de plus en plus de succès auprès des acheteurs.
Ensuite, il y a les prix pratiqués qui sont plus élevés que ceux des grandes surfaces ou que d’Internet. Même sur les sites web de ces enseignes, les prix affichés sont parfois moins chers qu’en boutique. Le comble !
Le marché de l’occasion n’y est pas pour rien non plus. Il est possible de trouver facilement des jouets très récents, pour moitié moins cher que dans les boutiques.
Puis, il y a le choix des articles proposés. Les boutiques sont limitées en références proposées, à cause de leur superficie de vente. Là ou les sites web n’ont pas ces problèmes.
Enfin, il y a un changement des mentalités et des consommateurs et des modes de consommation. Entre ceux qui vont dans les boutiques juste pour voir les objets « en vrai » avant de les commander en ligne, ceux qui évitent les boutiques pour ne pas avoir affaire aux caprices de leurs enfants, ou les enfants qui ne veulent plus de jouets traditionnels (mais qui ne jurent plus que par l’électronique), les magasins ne sont pas les gagnants dans cette histoire.
Quelles peuvent être les conséquences de ces fermetures ?
Outre la perte directe d’emplois pour plusieurs centaines de personnes, il faut s’attendre à d’autres problèmes qui pourraient arriver ensuite.
Tout d’abord, sur les producteurs de jouets, qui auront moins de visibilité auprès du public. Du coup chez eux aussi, on pourrait s’attendre à voir des licenciements suite à des baisses des chiffres de vente. On pourrait même s’attendre à d’autres liquidations d’usines. Par exemple, Toys « R » Us avait permis à Mattel (groupe qui propose les poupées Barbie) de réaliser 11 % de ses ventes totales en 2016.
Ensuite, il faut savoir que beaucoup de magasins de jouets se situent dans des galeries marchandes de centres commerciaux. La fermeture de grosses enseignes fera perdre de l’argent à ces centres. Là aussi, il faudra s’attendre à y voir des changements dans les mois/années à venir.
Qu’est-ce qu’on peut faire contre ça ?
En fait, c’est triste mais pas grand-chose. Il ne faut pas rêver : les prises de conscience massives et subites, ça n’existe pas. Je ne pense pas que les gens soient prêts à dépenser 5 ou 10 € de plus pour un jouet, même si ça peut préserver des emplois.
La seule chose que l’on peut espérer, ce sont des changements dans les entreprises de ventes de jouets, pour qu’ils s’adaptent mieux aux nouveaux modes de consommation. Que cela passe par internet, par leurs boutiques physiques, ou par de nouveaux partenariats.
Par exemple, ils pourraient proposer des activités où les parents et enfants pourraient tester les jouets (et comme par hasard les acheter juste derrière), ils pourraient proposer des services d’achat/vente de jouets d’occasion, proposer de faire des réparations, etc. Bref, des services qui ne sont pas facilement proposables en dehors d’une boutique physique.
Sources
Les informations présentes dans cet article viennent principalement des sites web de Boursorama, La Tribune, BFM Business, Huffingtonpost et Le Figaro.
Que pensez-vous de ces fermetures et de cette liquidation ? Que pensez-vous qu’il est possible de faire contre ça ? Est-ce une bonne chose ?
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